REGIS PEDROS :

 

Régis depuis sa plus tendre enfance, grâce au regard bienveillant de sa mère sur son environnement culturel, sait qu'il veut devenir sculpteur. En 1971 un événement fortuit va bouleverser sa vie lorsqu'il rencontre Vincent Martinez de la Ascunción, sculpteur statuaire espagnol, qui vit et travaille à Bordeaux. Le Maître le reçoit dans son atelier, l'écoute et discerne très vite sa fascination et son aptitude pour le travail de la matière; il le prend sous sa coupe et lui enseigne notamment la technique difficile du portrait et l'académisme en général à la manière des anciens. Galvanisé par tant de sollicitude Régis s'exprime pleinement et démontre à son mentor ses capacités à progresser rapidement dans son domaine de prédilection. Les progrès sont tels que le Maître l'autorise à travailler sur ses propres œuvres.

 

Au fil des séances, Régis acquiert la maîtrise du geste, l'acuité du regard et s'éprend manifestement pour cette matière qu'est l'argile, matériau paré de toutes les vertus. L'anatomie du corps humain et les visages hyperréalistes n'ont plus de secret pour lui, il y consacrera beaucoup de temps et recherchera toujours et encore à percer le mystère de la vie en figeant dans la terre l'incarnation profonde de l'être, pour lui insuffler l'apparence de la vie.

 

Sur les conseil de Vincent Martinez de la Ascunsión, il intègre en auditeur libre l'école des Beaux-Arts où il découvre et apprend avec Hugues Maurin de nouvelles pratiques de la sculpture moderne. Son travail plus épuré se bonifie dans la recherche de l'expression du mouvement, ses compositions deviennent généreuses, les formes s'épanouissent, les courbes et volumes exhalent la personnalité du modèle.

 

Dès lors, Régis devient ce qu'il a rêvé d'être !

 

Inlassablement il recherche dans la plasticité des corps, à faire émerger les sentiments et états d'âme, à fixer un mouvement, sublimer une attitude. Sa quête dans la thématique du corps le transcende, la fusion amoureuse qui idéalise les couples le questionne, la sensibilité transpire au travers de ses œuvres, le passage du temps reste suspendu au-delà du visible.

 

Ses matériaux préférés sont la terre qu'il considère comme magique et à laquelle il attribut des pouvoirs exceptionnels puis viennent ensuite le bronze, le marbre, la pierre, la céramique, le béton qui concrétisent toutes ses réalisations.

 

De nombreuses expositions jalonnent son parcours dans lesquelles se retrouvent les amoureux de la belle ouvrage, les inconditionnels de la beauté au féminin, de la fusion charnelle piégée dans la matière.

 

Commandes officielles, distinctions nombreuses telles que la médaille de bronze « Arts, Sciences et Lettres » décernée à Paris, Médaille de la ville de Bordeaux confèrent à Régis Pedrós une place prépondérante sur le marché de l'art de la statuaire régional, voir national et international eu égard à sa très prochaine exposition outre- Quiévrain fin 2017

 

 

 

Alain Sanchez