Les amateurs d’art aiment s’appuyer sur la constance du style d’un artiste. Avec Jean-Michel Charpentier, pas de confort de la routine, ni de facture ressassée. Il se décrit comme artiste peintre plutôt que plasticien, terme en vogue, signe qu’il ne s’inscrit ni dans une mode, ni une école. Son talent fleurit sous plusieurs facettes, du dessin à la peinture, pastel ou aquarelle, ou la gravure, avec le même plaisir, la technique s’adaptant à sa sensibilité.
Après les Beaux-arts, dont il garde en mémoire la mise en garde d’un de ses professeurs à se méfier de ses habiletés, il débute sa quête de portraits en Espagne, inspiré par son goût pour Goya et Velasquez. Il admire aussi Rembrandt et ses clairs-obscurs, est sensible aux thèmes romantiques et aux scènes dramatiques, plus à l’aise dans les portraits imaginés que de commande.
En Italie, où il passe une année de bohème à Venise, il rencontre Hugo Pratt et Moebius, mais à Assise il saisit, devant ses fresques à la grâce ineffable, la leçon de Giotto, toute de simplicité et de dignité.
Ses voyages lui permettent de rencontrer une autre humanité, d’autres visages hors de nos stéréotypes. Il en tire des carnets de voyage, croquis instantanés, annotés, parfois paraphés par le modèle. Dans les premiers, il retouchait ou complétait ses œuvres, le soir.
Pour le dernier, « Sur la route des yaks », le dessin est minimaliste, sans retouche, achevé dans l’instant avec un matériel tenant en poche : un feutre, un pinceau, un godet d’aquarelle et un carnet ; ni crayon, ni gomme. Se faire confiance : si c'est raté, c'est raté. Jean-Michel, part sur la trace de sa fille Juliette qui arpenta le Népal naguère avec une mission solidaire et en fit alors le récit. Son but caché est aussi la rencontre de moines tibétains dans leurs monastères. Il reporte sur ses carnets les rencontres, souvent avec humour comme ces Quatre moines qui ne sont que trois…et un moineau qui picore à leurs pieds. Les moines lui enseignent que le dessin est le médium de l’intimité et que sa réalisation n’est pas innocente surtout quand l’œuvre échappe à son auteur et qu’il la perd de vue. Comme son professeur autrefois, ils lui rappellent qu’il faut donner du sens à son dessin sous peine de n’être qu’un singe savant créant des œuvres sans âme. La boucle est bouclée. Depuis trente ans, Jean-Michel transmet à ses élèves, dont ceux des Arts plastiques son savoir et sa passion du dessin.
André ANTOINE - Journaliste.
LUNDI : 9 h 30 à 12 h 30 - Dessin - Peinture
MARDI: 9h30 à 12h30 -Dessin
MERCREDI : 14 h à 15 h 30 - Dessin - Peinture 12/13 ans
MERCREDI : 16 h à 18 h - Dessin - 14/18 ans
MERCREDI : 19H à 22h Dessin/ Peinture
JEUDI : 14 h à 17 h - Dessin - Peinture
JEUDI :19H/22H -Dessin-Peinture
VENDREDI : 9 h 30 à 12 h 30 - Dessin
VENDREDI : 14 h à 17 h - Dessin - Peinture
VENDREDI : 17 h 30 à 19 h - Dessin - 12/13 ans
SAMEDI (1 samedi par mois) : 14 h à 17 h - Dessin - Perfectionnement